Sujet du Hachette 2010 2011
En vous appuyant sur les documents suivants, vous répondrez à la question suivante : quel est l’impact du tourisme sur les paysages français métropolitains ?
Doc 1 : vue aérienne de la GRANDE-MOTTE
Doc 2 : Tignes
Eléments de réponse
Le tourisme transforme les paysages des littoraux.
La Grande-Motte est une station balnéaire du littoral méditerranéen, littoral qui constitue la première zone touristique du monde. Elle est l’une des grandes « stations intégrées » construites entre 1967 et 1970 pour retenir une partie des touristes venus du nord de l’Europe qui se rendent habituellement en Espagne. Elle est conçue à l’initiative de la mission interministérielle pour l’aménagement touristique du Languedoc-Roussillon, établie en 1963 dans le cadre de la politique d’aménagement du territoire entreprise par l’Etat.
La Grande-Motte est une station construite ex nihilo sur un terrain inhabité, constitué de dunes et d’étangs. L’espace urbanisé est circonscrit et entouré de nombreux espaces verts puisqu’il s’agissait de construire des infrastructures indispensables à l’essor du tourisme de masse, mais tout en protégeant des portions d’espaces « naturels ». Les immeubles en forme de pyramide, proche du littoral, sont les plus caractéristiques de cette station balnéaire. D’autres ont des formes plus arrondies ou sont de taille plus réduite pour ne pas trop marquer le paysage. L’habitat individuel est plus éloigné du bord de mer.
Les autres stations intégrées du Languedoc-Roussillon sont Port-Camargue, le Cap-d’Agde, Gruissan, Port-Leucate, Port-Barcarès et Saint-Cyprien.
Le littoral méditerranéen est également fortement aménagé le long de la Côte d’Azur avec une urbanisation plus forte que dans le Languedoc-Roussillon, une densité d’immeubles en bord de mer plus élevée. Les plages aménagées y sont nombreuses et de plus en plus privatisées. Mais, à l’inverse du littoral du Languedoc-Roussillon, celui de la Côte d’Azur n’a pas bénéficié d’une politique d’aménagement du territoire.
Les stations balnéaires du littoral atlantique, de la côte landaise à la côte normande sont moins fréquentées. Le tourisme est moins développé, la clientèle plus familiale. Ces stations ont davantage conservé leur patrimoine dans le dénaturer, les équipements y sont plus modestes, avec un impact plus faible sur le paysage.
Le tourisme transforme les paysages des espaces ruraux
La station de ski de Tignes se situe en Savoir, dans les Alpes du Nord. Il s’agit d’une « station intégrée », dite de « troisième génération », construite ex nihilo à partir des années 1950, à plus de 2000 mètres d’altitude. L’urbanisme se caractérise par la construction d’immeubles très proches les uns des autres, qui rassemblent non seulement les logements mais aussi tous les services offerts aux touristes (commerces, restaurants, espaces de loisirs), au cœur du domaine skiable, au pied des pistes.
D’autres stations de ski, souvent plus anciennes et à plus basse altitude, marquent moins le paysage avec, comme structures d’accueil des touristes, des chalets, des maisons ou de petits immeubles, construits autour d’un village ancien, plus ou moins éloigné des pistes.
A la campagne, les résidences secondaires se sont récemment multipliées dans l’espace rural « profond ». Les paysans y aménagent des gîtes, des fermes-auberges pour répondre à l’intérêt croissant des Français et des Européens pour le tourisme vert qui valorise le patrimoine naturel de cet espace rural.
Le tourisme est un aspect majeur de la politique d’aménagement de certains territoires
Des parcs d’attraction ont été construits sur d’anciennes friches industrielles (Lorraine). Le Futuroscope (Poitiers), Vulcania (Massif Central) ont été conçus à l’origine pour contribuer au désenclavement de régions en retard dans leur développement économique.
L’essor du tourisme est pris en compte dans la politique d’aménagement du territoire de l’Etat. Les stations balnéaires exigent des infrastructures d’accès aux littoraux. Elles sont nécessairement reliées au reste du pays et accessibles par des voies de communications dont la taille et le réseau correspondent à la densité des flux de touristes. Les politiques d’aménagement du territoire ont donc densifié les réseaux de communication, par exemple en parallèle à la construction des stations intégrées du Languedoc-Roussillon.
Des aménagements pour la promenade et la randonnée sont mis en place pour répondre à la demande croissante du public : le réseau des sentiers de grande randonnée se densifie. Les aménagements réalisés dans les parcs nationaux et dans les parcs naturels régionaux contribuent à la protection de l’environnement mais aussi à la découverte de ces lieux par les adeptes du tourisme vert, qui sont de plus en plus nombreux.
En vous appuyant sur les documents suivants, vous répondrez à la question suivante : quel est l’impact du tourisme sur les paysages français métropolitains ?
Doc 1 : vue aérienne de la GRANDE-MOTTE
Doc 2 : Tignes
Eléments de réponse
Le tourisme transforme les paysages des littoraux.
La Grande-Motte est une station balnéaire du littoral méditerranéen, littoral qui constitue la première zone touristique du monde. Elle est l’une des grandes « stations intégrées » construites entre 1967 et 1970 pour retenir une partie des touristes venus du nord de l’Europe qui se rendent habituellement en Espagne. Elle est conçue à l’initiative de la mission interministérielle pour l’aménagement touristique du Languedoc-Roussillon, établie en 1963 dans le cadre de la politique d’aménagement du territoire entreprise par l’Etat.
La Grande-Motte est une station construite ex nihilo sur un terrain inhabité, constitué de dunes et d’étangs. L’espace urbanisé est circonscrit et entouré de nombreux espaces verts puisqu’il s’agissait de construire des infrastructures indispensables à l’essor du tourisme de masse, mais tout en protégeant des portions d’espaces « naturels ». Les immeubles en forme de pyramide, proche du littoral, sont les plus caractéristiques de cette station balnéaire. D’autres ont des formes plus arrondies ou sont de taille plus réduite pour ne pas trop marquer le paysage. L’habitat individuel est plus éloigné du bord de mer.
Les autres stations intégrées du Languedoc-Roussillon sont Port-Camargue, le Cap-d’Agde, Gruissan, Port-Leucate, Port-Barcarès et Saint-Cyprien.
Le littoral méditerranéen est également fortement aménagé le long de la Côte d’Azur avec une urbanisation plus forte que dans le Languedoc-Roussillon, une densité d’immeubles en bord de mer plus élevée. Les plages aménagées y sont nombreuses et de plus en plus privatisées. Mais, à l’inverse du littoral du Languedoc-Roussillon, celui de la Côte d’Azur n’a pas bénéficié d’une politique d’aménagement du territoire.
Les stations balnéaires du littoral atlantique, de la côte landaise à la côte normande sont moins fréquentées. Le tourisme est moins développé, la clientèle plus familiale. Ces stations ont davantage conservé leur patrimoine dans le dénaturer, les équipements y sont plus modestes, avec un impact plus faible sur le paysage.
Le tourisme transforme les paysages des espaces ruraux
La station de ski de Tignes se situe en Savoir, dans les Alpes du Nord. Il s’agit d’une « station intégrée », dite de « troisième génération », construite ex nihilo à partir des années 1950, à plus de 2000 mètres d’altitude. L’urbanisme se caractérise par la construction d’immeubles très proches les uns des autres, qui rassemblent non seulement les logements mais aussi tous les services offerts aux touristes (commerces, restaurants, espaces de loisirs), au cœur du domaine skiable, au pied des pistes.
D’autres stations de ski, souvent plus anciennes et à plus basse altitude, marquent moins le paysage avec, comme structures d’accueil des touristes, des chalets, des maisons ou de petits immeubles, construits autour d’un village ancien, plus ou moins éloigné des pistes.
A la campagne, les résidences secondaires se sont récemment multipliées dans l’espace rural « profond ». Les paysans y aménagent des gîtes, des fermes-auberges pour répondre à l’intérêt croissant des Français et des Européens pour le tourisme vert qui valorise le patrimoine naturel de cet espace rural.
Le tourisme est un aspect majeur de la politique d’aménagement de certains territoires
Des parcs d’attraction ont été construits sur d’anciennes friches industrielles (Lorraine). Le Futuroscope (Poitiers), Vulcania (Massif Central) ont été conçus à l’origine pour contribuer au désenclavement de régions en retard dans leur développement économique.
L’essor du tourisme est pris en compte dans la politique d’aménagement du territoire de l’Etat. Les stations balnéaires exigent des infrastructures d’accès aux littoraux. Elles sont nécessairement reliées au reste du pays et accessibles par des voies de communications dont la taille et le réseau correspondent à la densité des flux de touristes. Les politiques d’aménagement du territoire ont donc densifié les réseaux de communication, par exemple en parallèle à la construction des stations intégrées du Languedoc-Roussillon.
Des aménagements pour la promenade et la randonnée sont mis en place pour répondre à la demande croissante du public : le réseau des sentiers de grande randonnée se densifie. Les aménagements réalisés dans les parcs nationaux et dans les parcs naturels régionaux contribuent à la protection de l’environnement mais aussi à la découverte de ces lieux par les adeptes du tourisme vert, qui sont de plus en plus nombreux.