Un petit point sur les programmes de 2015 de maternelle :
Agir, s'exprimer, comprendre à travers l'activité physique :
La pratique d'activités physiques & artistique contribue au développement moteur, sensoriel, affectif, intellectuel et relationnel des enfants.
Imaginaire + éprouver des sensations, des émotions nouvelles. Affiner les habiletés motrices, maîtriser de nouveaux équilibres. Aident à construire leur latéralité, l'image orientée de leur propre corps et mieux se situer dans l'espace & le temps. Développer la coopération dans le respect de la différence + contribue à la socialisation. Lutter contre les stéréotypes et contribuent à la construction de l'égalité F-G. Participent à l'éducation à la santé : éprouver le plaisir du mouvement + mieux connaître leur corps & le respecter.
2.1. Objectifs visés et éléments de progressivité : À leur arrivée à l’école maternelle, tous les enfants ne sont pas au même niveau de développement moteur. Ils n’ont pas réalisé les mêmes expériences corporelles et celles-ci ont pris des sens différents en fonction des contextes dans lesquels elles se sont déroulées. Le choix des activités physiques variées, prenant toujours des formes adaptées à l’âge des enfants, relève de l’enseignant, dans le cadre d’une programmation de classe et de cycle pour permettre d’atteindre les quatre objectifs caractéristiques de ce domaine d’apprentissage. Le besoin de mouvement des enfants est réel. Il est donc impératif d'organiser une séance quotidienne (de trente à quarante cinq minutes environ, selon la nature des activités, l'organisation choisie, l'intensité des actions réalisées, le moment dans l'année, les comportements des enfants…). Ces séances doivent être organisées en cycles de durée suffisante pour que les enfants disposent d’un temps qui garantisse une véritable exploration et permette la construction de conquêtes motrices significatives.
Agir dans l’espace, dans la durée et sur les objets : Peu à peu, parce qu’il est sollicité par l’enseignant pour constater les résultats de ses actions, l’enfant prend plaisir à s’investir plus longuement dans les situations d’apprentissage qui lui sont proposées. Il découvre la possibilité d’enchaîner des comportements moteurs pour assurer une continuité d’action (prendre une balle, puis courir pour franchir un obstacle, puis viser une cible pour la faire tomber, puis repartir au point de départ pour prendre un nouveau projectile…). Il apprend à fournir des efforts dans la duréeà chercher à parcourir plus de distance dans un temps donné (« matérialisé » par un sablier, une chanson enregistrée…). En agissant sur et avec des objets de tailles, de formes ou de poids différents (balles, ballons, sacs de graines, anneaux…), l’enfant en expérimente les propriétés, découvre des utilisations possibles (lancer, attraper, faire rouler…), essaie de reproduire un effet qu’il a obtenu au hasard des tâtonnements. Il progresse dans la perception et l’anticipation de la trajectoire d’un objet dans l’espace qui sont, même après l’âge de cinq ans, encore difficiles.
Adapter ses équilibres et ses déplacements à des environnements ou des contraintes variés : Certains des plus jeunes enfants ont besoin de temps pour conquérir des espaces nouveaux ou s’engager dans des environnements inconnus. D’autres, au contraire, investissent d’emblée les propositions nouvelles sans appréhension mais également sans conscience des risques potentiels. Dans tous les cas, l’enseignant amène les enfants à découvrir leurs possibilités, en proposant des situations qui leur permettent d’explorer et d’étendre (repousser) leurs limites. Il les invite à mettre en jeu des conduites motrices inhabituelles (escalader, se suspendre, ramper…), à développer de nouveaux équilibres (se renverser, rouler, se laisser flotter…), à découvrir des espaces inconnus ou caractérisés par leur incertitude (piscine, patinoire, parc, forêt…). Pour les enfants autour de quatre ans, l’enseignant enrichit ces expérimentations à l’aide de matériels sollicitant l’équilibre (patins, échasses…), permettant de nouveaux modes de déplacement (tricycles, draisiennes, vélos, trottinettes…). Il attire l’attention des enfants sur leur propre sécurité et celle des autres, dans des situations pédagogiques dont le niveau de risque objectif est contrôlé par l'adulte.
Communiquer avec les autres au travers d’actions à visée expressive ou artistique : Les situations proposées à l’enfant lui permettent de découvrir et d’affirmer ses propres possibilités d’improvisation, d’invention et de création en utilisant son corps. L’enseignant utilise des supports sonores variés (musiques, bruitages, paysages sonores…) ou, au contraire, développe l’écoute de soi et des autres au travers du silence. Il met à la disposition des enfants des objets initiant ou prolongeant le mouvement (voiles, plumes, feuilles…), notamment pour les plus jeunes d’entre eux. Il propose des aménagements d’espace adaptés, réels ou fictifs, incitent à de nouvelles expérimentations. Il amène à s’inscrire dans une réalisation de groupe. L’aller-retour entre les rôles d’acteurs et de spectateurs permet aux plus grands de mieux saisir les différentes dimensions de l’activité, les enjeux visés, le sens du progrès. L’enfant participe ainsi à un projet collectif qui peut être porté au regard d’autres spectateurs, extérieurs au groupe classe.
Collaborer, coopérer, s’opposer : Pour le jeune enfant, l’école est le plus souvent le lieu d’une première découverte des jeux moteurs vécus en collectif. La fonction de ce collectif, l’appropriation de différents modes d’organisation, le partage du matériel et la compréhension des rôles nécessitent des apprentissages. Les règles communes (délimitations de l’espace, but du jeu, droits et interdits …) sont une des conditions du plaisir de jouer, dans le respect des autres. Pour les plus jeunes, l’atteinte d’un but commun se fait tout d’abord par l’association d’actions réalisées en parallèle, sans réelle coordination. Il s’agit, dans les formes de jeu les plus simples, de comprendre et de s’approprier un seul rôle. L’exercice de rôles différents instaure les premières collaborations (vider une zone des objets qui s’y trouvent, collaborer afin de les échanger, les transporter, les ranger dans un autre camp…). Puis, sont proposées des situations dans lesquelles existe un réel antagonisme des intentions (dérober des objets, poursuivre des joueurs pour les attraper, s’échapper pour les éviter…) ou une réversibilité des statuts des joueurs (si le chat touche la souris, celle-ci devient chat à sa place…). D’autres situations ludiques permettent aux plus grands d’entrer au contact du corps de l’autre, d’apprendre à le respecter et d’explorer des actions en relation avec des intentions de coopération ou d’opposition spécifiques (saisir, soulever, pousser, tirer, immobiliser…). Que ce soit dans ces jeux à deux ou dans des jeux de groupe, tous peuvent utilement s’approprier des rôles sociaux variés : arbitre, observateur, responsable de la marque ou de la durée du jeu.
2.2. Ce qui est attendu des enfants en fin d’école maternelle : Courir, sauter, lancer de différentes façons, dans des espaces et avec des matériels variés, dans un but précis. - Ajuster et enchaîner ses actions et ses déplacements en fonction d’obstacles à franchir ou de la trajectoire d’objets sur lesquels agir. - Se déplacer avec aisance dans des environnements variés, naturels ou aménagés. - Construire et conserver une séquence d’actions et de déplacements, en relation avec d’autres partenaires, avec ou sans support musical. - Coordonner ses gestes et ses déplacements avec ceux des autres, lors de rondes et jeux chantés. - Coopérer, exercer des rôles différents complémentaires, s’opposer, élaborer des stratégies pour viser un but ou un effet commun.